Barel : extraits et teintures
Site créé le 24 octobre 2004 Modifié le 18 janvier 2006
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Mémoire

 

Georgette Barel

 

De la préparation par percolation de quelques extraits et teintures de la pharmacopée française


1925


Conclusions


Sur 6 drogues examinées, 5 ont donné des résultats nettement concluants en faveur du nouveau procédé de lixiviation. La nouvelle méthode que nous proposons est donc< tout à fait acceptable, pour ces 5 drogues tout au moins : la macération préalable de 1 à 4 jours prescrite par le Codex< est inutile. Non seulement on peut supprimer cette macération, mais on peut gagner un temps considérable au cours de la percolation dans la préparation des extraits et des teintures, puisqu'on peut réduire le temps de la lixiviation de 6 jours 1/2 à 24 heures.


La noix vomique n'a pas donné de résultats concordant avec les autres drogues essayées, les extraits préparés suivant le nouveau procédé de lixiviation renfermant une proportion d'alcaloïdes notablement inférieure à l'extrait du Codex de 1908.


Cette exception ne nous permet donc pas de conclure à l'application générale de ce procédé nouveau de lixiviation à toutes les drogues du Codex, certaines de ces drogues pouvant également, comme la noix vomique, ne pas être épuisées d'une façon aussi complète en 24 heures qu'en 6 ou 7 jours.


Il y aurait lieu d'essayer ce procédé sur d'autres plantes dans lesquelles on peut déterminer l'activité, par le dosage des alcaloïdes par exemple, et de voir si on ne peut pas modifier aussi le temps de la lixiviation dans la préparation des extraits et des teintures de ces drogues.


Il est possible, en effet, que seule la noix vomique soit mise à part du fait de la consistance spéciale de ses tissus durs et cornés, de la présence de corps gras très abondants et de son degré de pulvérisation grossière qui empêche l'alcool de pénétrer facilement.


Dans ces conditions, il nous semble indiqué de proposer de modifier, de la façon suivante, l'article du Codex sur la lixiviation, tout au moins en ce qui concerne' l'ipéca, l'aconit, l'hydrastis et les quinquinas et en se réservant de l'étendre plus tard à d'autres drogues suivant les résultats des expériences auxquelles elles auraient été soumises :


1° Maintenir l’mectation préalable de la poudre avec le dissolvant.
2° La poudre étant dans le percolateur, supprimer la macération de 1 à 4 jours prévue parle Codex.
3° Lixivier immédiatement et recueillir en 24 heures, la totalité de la colature.


Par ce procédé, on peut obtenir du jour au lendemain, une teinture par lixiviation, alors que par le procédé du Codex, il faut plus d'une semaine. L'évaporation de l'alcool au cours de l'opération, l'immobilisation des appareils se trouverait ainsi diminuées de 85 pour 100 environ.


Avec le même .appareil, on pourrait faire 7 fois plus de teinture qu'auparavant. Il est inutile d'insister plus longuement sur les avantages matériels de ce nouveau procédé que l'épuisement de la drogue avec 6 parties d'alcool n'est pas complet, alors que dans la préparation des teintures avec 10 parties d'alcool, cet épuisement est presque total.


De plus, au cours de la préparation des extraits d'ipéca, d'aconit, d'hyarastis et de quinquina, la fillration du liquide aqueux, après distillation de l'alcool, élimine une certaine quantité de produits insolubles dans l'eau : résines, graisses, etc., qui entraînent des alcaloïdes.


Les pertes en alcaloïdes qui résultent de cet entraînement sont souvent fort importantes ; elles s'élèvent :

de 17,42 à 19,52 p. 100 pour l'ipéca ;
de 31,66 à 33,53 p. 100 pour l'aconit;
de 46,60 à 54,10 p. 100 pour l'hydrastis ;
de 11,83 à 15,77 p. 100 pour le quinquina jaune.



Peut-être serait-il préférable de supprimer la filtralion, comme cela est déjà prescrit pour l'extrait de cola ?


Il résulte des expériences et des considérations qui pré-cèdent que, pour obtenir dans un extrait la totalité desalcaloïdes de la poudre, deux modifications au procédé du Codex s'imposent :

1° Employer non pas 6 parties d'alcool,comme le prescritle Codex, mais 10 parties.

2° Après avoir distillé l'alcool de la colature, concentrer le résidu aqueux en extrait sans filtrer.

Les extraits obtenus dans ces conditions seront plus actifs et le rendement des drogues en extrait plus considérable.

 




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